Dimanche matin. C’est ma seule matinée de repos de la semaine et pourtant, je suis en train de préparer un petit sac à dos pour ma première exploration écossaise, pile un mois après mon arrivée dans le pays. Je prends : mon appareil photo, de l’eau, un parapluie, ma carte de bus, un guide touristique et une petite laine. Dont je n’aurais pas besoin. Mais je ne le sais pas encore. J’embarque pour Stirling, une jolie petite ville dont vous avez déjà entendu parler si vous avez vu le film Braveheart…

« Stirling, c’est un peu un mini-Edimbourg : il y a un château, de jolies ruelles… » m’avait dit une amie rencontrée il y a peu. L’hypothèse est assez facile à vérifier puisque moins d’une heure de train, seulement, sépare la gare d’Edimbourg de celle de Stirling. Si on fait l’aller-retour dans la journée, hors des heures de pointe, le ticket coûte 9,4 livres. On peut aussi s’y rendre en bus en trois bons quarts d’heure. Facile, non ?

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N’ayant pas un sens de l’orientation très aigu, je m’inquiétais de ne pas avoir de carte de Stirling sous la main. Mais en réalité, je n’en ai même pas eu besoin : la vieille ville de Stirling est une poignée d’artères qui s’enroulent autour d’une colline, jusqu’à son sommet, coiffé d’un château. Encore un château. Oui, vous êtes en Ecosse…

A Stirling, profitez de la vue… 

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Comme le temps, ce dimanche-là, était ravissant, j’ai décidé de passer le maximum de temps dehors. J’ai fait l’impasse, donc, sur la visite du château, que je vous recommande chaudement : c’est l’un des lieux principaux de l’histoire politique écossaise. Etant la « porte des Highlands », ou presque, le château changea de main de nombreuses fois. Vous pouvez y visiter les appartements royaux de Marie de Guise, la maman de Marie Stuart, et découvrir l’impressionnant Great Hall du 16ème siècle. Pour le visiter, n’hésitez pas à réserver votre billet en avance : pas d’attente, et vous payez dans votre propre devise ! Malin. 

Je suis tout de suite tombée sur le magnifique cimetière, derrière l’église de Holyrood. Il est juste incroyable. Il y’a des tombes qui datent du XVIIe siècle, avachies dans l’herbe humide, d’étranges sculptures sous cloche, des chemins qui passent partout… J’aurais pu y passer la journée.

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Depuis le chemin qui contourne le cimetière et le château, on profite d’une magnifique vue sur la plaine, quand le ciel est dégagé, c’est un délice. Raison de plus de rester à l’extérieur… J’ai d’ailleurs déjeuné d’une bonne soupe maison et d’un petit sandwich sur la terrasse du Old Town Coffee House. Il faut profiter du soleil tant qu’il est là…

Le mythe William Wallace flotte dans la ville 

Je le confesse, je n’étais pas très au courant de l’histoire des batailles entre l’Ecosse et l’Angleterre, et non, je n’ai pas vu Braveheart avant de visiter Stirling ! Maintenant, c’est chose faite. Du coup, j’ai été un peu étonnée, de prime abord, des références à William Wallace, cet Ecossais qui s’est fièrement battu pour l’indépendance de son pays. Il est resté le héros d’une bataille décisive, celle du pont de Stirling, en septembre 1297. Un monument lui est donc dédié, un peu en dehors de la ville, le William Wallace Monument. Je ne m’y suis pas rendue mais on peut le voir depuis la tour de l’ancienne prison de Sterling.

L’ambiance « je t’aime moi non plus » qui flotte entre l’Angleterre et l’Ecosse est un peu cristallisée dans l’air de Stirling, où l’on ne cache pas sa fierté d’être Ecossais, sur les lieux mêmes de cette bataille symbolique des guerres d’indépendance.

Un match de foot entre auteurs de romans policiers 

Lors de mon passage à Stirling, un festival du roman policier avait lieu : plusieurs auteurs très connus étaient invités et ont donné des conférences. Malheureusement, celles-ci coûtaient une dizaine de livres à chaque fois, ce n’était donc pas trop grand public. Mais comme en Ecosse, on a le sens de l’humour, les organisateurs du festival ont demandé aux auteurs de polars de s’affronter lors d’un match de football. Ecosse contre Angleterre. Improbable. Je ne connaissais bien sûr personne mais j’ai joué à reconnaître les auteurs sur la plaquette du festival. Mon voisin était tout excité parce que Ian Rankin était sur le terrain. Vous connaissez ?

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L’Angleterre a ouvert le score mais… Comme un symbole, les Ecossais se sont mis à marquer quand la pluie a commencé. Moi, je suis allée m’abriter ailleurs. Un peu par hasard, je me suis approchée de l’ancienne prison de Stirling…

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Une visite trop très romancée de l’ancienne prison 

La pluie se faisant insistante, je me suis retranchée dans l’ancienne prison de Stirling, dont on peut visiter les cachots lors d’une visite guidée (5 livres) qui dure une grosse demi-heure. Le lieu est assez charmant, c’est en fait l’une des premières prisons construite sur la logique de « une cellule par prisonnier », en opposition au système où tous les prisonniers attendaient dans la même cave de recevoir un châtiment. Une vision plus « moderne », plus hygiéniste, où l’on pense à rééduquer le détenu plus qu’à le punir. Vraiment, cet aspect-là de l’histoire est intéressant. A en croire le guide, le modèle s’est rapidement essoufflé. La cinquantaine de cellules deviennent vite surpeuplées, la violence s’installe… Bref.

La visite en elle-même est intéressante, le bâtiment est beau et on a la meilleure vue panoramique sur la ville depuis le sommet de la tour. Cependant, j’ai trouvé que la présentation était vraiment simplifiée à l’extrême, avec un guide qui changeait sans cesse de rôle, à n’en plus rien comprendre. J’aurais préféré suivre la même personne tout au long de la visite… Du coup, les informations partagées étaient assez sporadiques, je suis restée un peu sur ma faim. A la sortie, j’ai discuté avec le jeune homme à l’accueil qui m’a appris quelques aspects intéressants de l’histoire du bâtiment.

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A la fin de la visite, la fatigue se fait ressentir… Et je marche tranquillement vers la gare pour prendre le prochain train pour Edimbourg. La visite de Sterling est vraiment recommandable quand on passe plusieurs jours dans la capitale, facile d’accès, agréable, c’est vraiment une jolie manière de passer un dimanche.

Y aller

  • Le billet de train entre Edimbourg – Stirling A/R (hors heures de pointe) : 9,40 livres (14,60 livres pour un A/R à n’importe quel moment de la journée.
  • Visiter le château de Stirling : 14,50 livres pour les adultes, 8,50 pour les enfants, gratuit pour les moins de 5 ans. Ouvert de 9h30 jusqu’à 17h ou 18h selon la saison.
  • Visiter l’ancienne prison : 5 livres pour la visite guidée, une visite toutes les demi-heures de 10h à 16h.
  • L’office de tourisme de Sterling, pour avoir encore plus d’idées…