La série Outlander, acclamée par beaucoup en Europe et en Amérique du Nord, dépeint une Ecosse romantique et pittoresque, terrain parfait pour une histoire d’amour capricieuse sur fond de guerre des clans. On s’est laissés tenter par la première saison, et avant d’attaquer la deuxième, on vous livre nos impressions.
Outlander, plongée dans une Ecosse de carte postale
L’objet de cet article ne sera pas de vous donner notre avis sur la série Outlander. Mais on peut quand même vous donner le pitch : Claire Beauchamp, infirmière anglaise de son état, est tellement ravie que son mari soit rentré de la guerre qu’elle l’emmène de ce pas faire une seconde lune de miel. Direction les pavés mouillés d’Inverness, dans les Highlands. Frank, le-dit mari, en profite pour faire quelques recherches sur son aïeul Randall, membre de l’armée anglaise, qui était en garnison en Ecosse. Un beau jour, Claire se balade dans la campagne et se retrouve dans une clairière parsemée de menhirs. Quelle ne fut pas notre surprise quand, soudain, en touchant la roche, notre héroïne fut télétransportée 200 ans en arrière, dans le 18e siècle écossais. Echappant de peu à un viol, elle trouve refuge au sein d’un clan écossais et fait la connaissance d’une baraque à boucles, Jamie. Le challenge de Claire ? Au début, c’est de rentrer chez elle, dans son siècle. Mais plus l’intrigue progresse, plus Claire oublie sa vie d’avant et devient une véritable Ecossaise.
Si nous avons eu du mal à nous laisser embarquer dans l’histoire lors des deux premiers épisodes, l’engouement est venu lors des premières scènes en extérieur : Jamie, Claire et plusieurs membres du clan voyagent plusieurs jours à travers les Highlands et on en prend plein la vue. L’Ecosse – et surtout les Highlands – jouent vraiment un rôle à part entière dans la série et on ne saurait s’en plaindre : les paysages sont grandioses et donnent tout son cachet à la série. Les scènes d’extérieur sont toutes empreintes d’une certaine majesté, paisible mais imposante.
Une place laissée à la culture écossaise
Pour être honnête, ce qui m’a un peu embêtée avec Outlander c’est qu’aucun de mes petits camarades écossais n’a suivi la série. Comme s’ils étaient un peu embarrassés par l’image très romancée que la série véhicule. Comme s’ils craignaient qu’ailleurs dans le monde, on imagine « l’Ecossais » comme un gros bonhomme sale, barbu, avec cet accent un peu étrange.
La langue, justement. Je dois dire que, pour une série américaine, j’ai été étonnée d’entendre relativement beaucoup de gaélique. Et l’anglais utilisé quand, par exemple, on s’adresse à Claire, comporte beaucoup de vocabulaire purement écossais. « Aye » pour dire « yes ». « To ken » pour dire « to know ». « Wee » pour dire « petit ». C’est un sacré parti-pris de donner à voir plusieurs scènes avec des dialogues en gaélique, sans sous-titres.
Marcher dans les traces de Claire et Jamie
Plusieurs lieux de tournage d’Outlander sont ouverts à la visite et il est donc possible de faire un véritable petit pélerinage dans le sillage de Claire et Jamie. J’ai été surprise par le grand nombre de lieux de tournage accessibles depuis Edimbourg. Pas la peine, donc, de faire trois jours de cheval pour faire son selfie Outlander.
VisitScotland a édité une carte très bien faite pour repérer les lieux emblématiques de la première saison de la série. Un peu par hasard, j’ai pu admirer le moulin de Preston Mills, lors de ma petite randonnée sur la John Muir Way.
Près d’Edimbourg, on peut aussi aller jeter un oeil à Hopetoun House (le palais du duc de Sandringham) ou encore Linlithgow Palace, où les scènes de la prison de Wentworth ont été tournées. Pas très loin : Blackness Castle – qui donne vraiment envie -, où le vilain Randall avait ses quartiers. On note aussi Glencorse Old Kirk, au sud d’Edimbourg. Je suis tentée ! En faisant ces recherches, j’ai réalisé que beaucoup de lieux de tournage se trouvent dans la région du Perthshire, que je connais très mal. J’ai vraiment envie de la découvrir un peu plus, à présent ! Ce serait l’occasion de voir Doune Castle, renommé en « Castle Leoch » dans la série, qui se trouve en réalité non loin de Stirling. Le petit village de Culross, lui, se trouve dans le Fife, vraiment pas loin d’Edimbourg. C’est aussi le cas du château d’Aberdour, que je veux visiter depuis longtemps. Ma liste s’allonge…
Comment voir Outlander ?
Produite par la chaine Starz, la série est visible en Europe dans le catalogue de streaming de Amazon (on peut opter pour un mois gratuit, c’est ce qui m’a permis de regarder la saison 1 pour le moment) et en France, la série est disponible sur Netflix (pareil, le premier mois est offert). Sinon, bien sûr, la saison 1 est sortie en DVD en France en mars dernier. L’embarras du choix… Dernière option : prendre quelques jours pour partir à l’assaut des Highlands !
Enfin, pour être tenus au courant de l’actualité de Outlander (arrivés à ce stade de l’article, je suis certaine que vous êtes entièrement conquis) je conseille le très documenté compte Twitter Outlander_France. Sur ce, il me reste à préparer ma petite tasse de thé pour entamer la saison 2…
Ce qui est étonnant je trouve, c’est que les romans dont est adaptée la série ont été écrits par une Américaine.. Elle y décrit à la perfection les us et coutumes écossais du XVIIIe siècle, les paysages des Highlands et même la langue (il y a pas mal de gaélique dans les dialogues, et on voit bien la différence entre anglais britannique et anglais écossais). D’ailleurs, la première saison est très fidèle au premier roman ! xx
Oui, le travail de recherche pour l’écriture a dû être vraiment dingue… Franchement, ça me donne envie d’en savoir plus sur le gaélique (et ça tombe bien vu que je voyageai dans l’ouest de l’Ecosse cet automne..)
Je n’ai pas vu la série 1 en anglais mais en français, il est étonnant pour une série américaine d’avoir intégré des dialogues en gaélique ou en anglais écossais, on sait que pour les américains à par eux et leur culture rien d’autre n’existe au monde, courageux pour les auteurs de la série, sans la présence de tous ces excellents comédiens britanniques cette série aurait pu être un flop aux USA . Cela doit être reposant de ne pas entendre parler l’américain avec leur voie nasillarde(surtout pour les actrices américaines). Habitant au Canada, on sait que nos voisins ne savent même pas que nous existons !
J’espère que les auteurs garderont cette touche européenne à la série. On peut supposer que Brianna aura un accent américain et que les autres personnages dont Roger,Ian….resteront de bons écossais !
J’ai aussi été surprise, je l’avoue 🙂 merci pour ton commentaire, Christine, et à bientôt !
mmm…cette série me tentait moyen à cause de cette histoire de voyage dans le temps, mais tu m’as peut-être convaincue 😉
Ah Outlander ! Une très belle carte postale de l’Écosse et de sa culture, les passages en gaélique sans sous-titres sont une très bonne idée (même si du coup c’est frustrant de ne pas comprendre ). Les paysages sont magnifiques alors les plans le sont tout autant.
J’adore beaucoup cette série, ça change des autres qui se passent à New York ou compagnie.
Les passages en gaélique n’ont pas été sous-titrés volontairement pour que le spectateur ressentent ce que l’héroine Claire (anglaise) vit lorsqu’elle se retrouve au milieu de highlanders sans comprendre leur langue. La saison 1 est narrée de son point de vue principalement et on l’entend en voix off assez souvent.
À Montréal nous avons vu la saison de Outlander1 et 2 en au printemps et à l’automne 2016 sur la TV canadienne mais en version française. J’ai adoré la saison 1 car le personnage principal selon moi était l’Écosse. La saison 2 un peu décevante, il y manquait un quelque chose, le courant ne passait pas aussi bien . Mais cela ne m’enlève pas le goût d’aller un jour en Écosse, une amie française de maman y était allée avec mon mari écossais-canadien en 1980 et elle n’avait eu que de bonnes choses à nous dire sur ce pays ,de là , en partie,mon rêve d’y aller…..