Greyfriars Bobby est sans doute l’un des chiens les plus connus du monde, avec Rantanplan, Lassie et Sumo. Un véritable culte lui est voué à Edimbourg, où il a vécu, entre 1856 et 1872. Au mois de janvier, une petite cérémonie (mais avec groupe d’enfants, fleurs, cornemuses, kilts et médias locaux quand même) a été donnée au cimetière Greyfriars, dans le centre-ville d’Edimbourg. L’équipe French Kilt est allée jeter un oeil, pour comprendre l’esprit de l’histoire de Bobby, le petit terrier.
Bobby, un chien loyal
La première fois que j’entends parler de Bobby, c’est en visitant le cimetière Greyfriars avec ma copine Laura, lors de mon premier passage à Edimbourg. On discute avec un vieux monsieur, qui nous emmène alors sur la tombe de John Gray, le maître de Bobby.
John Gray était un paysan venu à Edimbourg pour occuper un poste de policier. Il faisait partie des équipes de nuit et devait être accompagné d’un chien. C’est ainsi qu’il fit l’acquisition de Bobby, un gentil Skye terrier. Ils font la paire, tout le monde les connaît, c’est la bonne ambiance dans la petite ville qu’est alors Edimbourg. Après plusieurs années de travail d’équipe, John Gray meurt et est enterré au cimetière du quartier, Greyfriars, aussi connu pour avoir servi de mine à noms de personnages à J. K. Rowling.
La légende dit que Bobby suivit le cortège le jour de l’enterrement et passait sa journée à veiller la tombe de son maître, n’acceptant pas d’être adopté ou d’être chassé. Au bout de 14 ans, le petit chien mourut à son tour et on lui érigea une petite statue à l’entrée du cimetière.
Aujourd’hui, il est impossible de passer à côté de son histoire, tous les guides en parlent et l’histoire est racontée dès l’entrée du cimetière. Et comme les voies du tourisme sont impénétrables, une sorte de tradition s’est instaurée d’elle-même : les visiteurs frottent le nez de Bobby, pour porter chance. Ce qui abîme malheureusement la statue…
Un symbole pour les Ecossais
Le 14 janvier dernier, je me suis arrêtée au cimetière pour suivre une petite cérémonie donnée en l’honneur de Bobby, le jour anniversaire de sa mort. Cette cérémonie n’a pas lieu depuis l’année de la disparition du chien, mais tout de même depuis plusieurs décennies, si j’ai bien compris. Bouquets de fleurs, groupes d’enfants de l’école voisine de George Heriot, concert de cornemuse, discours du Lord Provost Donald Wilson (il représente la ville d’Edimbourg, mais je ne sais pas s’il remplit les fonctions de maire ou pas). Bref, l’événement est d’envergure.
Et c’est émouvant. Je comprends alors l’importance du symbole que porte Bobby. Forcément, j’ai pensé « mais… ce n’est qu’un chien ». Mais pour les habitants d’Edimbourg, ce n’est pas seulement un animal de compagnie. C’est un symbole de loyauté, de fidélité, de pureté. C’est un pan de l’histoire de la ville – et ici, on adore les histoires, de tout genre. On aime se souvenir. Bobby représente aussi le lien social, l’entraide entre les gens, l’hospitalité. Finalement, Bobby, c’est un peu l’âme écossaise : discrète, généreuse, tenace.
Et pour finir, un petit clin d’oeil : Walt Disney a sorti un film, en 1961, à la gloire de Bobby. Ca s’appelle Bobby des Greyfriars en anglais, et voici la fiche Imdb. Je n’ai pas encore mis la main dessus, mais j’aimerais beaucoup le voir pour conclure cette belle histoire !
Et sinon, t’as piné ?
Merci pour l’explication, je n’avais jamais songé au symbolisme qui se cache derrière Bobby. xx
Merci Ophélie ! J’avoue que c’est en voyant la foule de gens émus, réunis pour se souvenir de sa mort que je me suis dit qu’il avait vraiment beaucoup de sens pour les gens ici. Pas que pour les touristes 🙂