On s’était dit que ça serait sympa d’aller voir le soleil se lever depuis la plage de Portobello, à Edimbourg. Bah oui tiens, quelle belle idée ! Réveil ? 6h. Un dimanche. Yay!

« On se lève? » Il a plu sans cesse pendant une partie de la nuit. Il fait sombre. Ca veut certainement dire que le temps est trop couvert pour voir le soleil ? Ah non, évidemment. Il n’est pas levé. D’où le « aller voir le lever du soleil ». On hésite et on se cherche des excuses pendant quelques minutes avant de se motiver. Allez.

La marche vers la mer dure vingt minutes sans se presser. On se presse donc pour ne pas rater le début du spectacle. Le temps à l’air de se maintenir. On prie pour que cela dure.

La mer est calme. De velours. Comme souvent. Le Firth of Forth est un estuaire, une portion de mer coincée entre deux grandes mâchoires de terre. Une baie presque. Cela rend l’eau très calme. Peu de grosses vagues. Pas un super spot de surf.

On voit le jour pointer son nez. Du côté est. Vous vous en doutiez un peu, mais je le précise. Du côté de North Berwick et de son Law que l’on voit de notre plage. Une sorte de montagne du destin (C’est fou le nombre de références au Seigneur des Anneaux que je sors dans mes articles). Un terril, pour ceux qui nous lisent depuis les Terres du Nord de la France.

Déjà on se fait quelques amis chiens. On regarde les mouettes et goélands raser la surface de l’eau. Comme toujours, le ciel immense nous montre une variété de choses. Rose et doré vers l’East Lothian, bleu ciel au-dessus de nous et indigo foncé au dessus de Fife. On voit à des kilomètres à la ronde à quel endroit il pleut et où il fait beau. On suit l’évolution de la météo comme si on pouvait voir le futur et le passé de manière physique, solide, concrète. Une temporalité géographique. Il va pleuvoir sur Inchkeith (une des grandes îles du Forth) dans trois minutes. Les gens à Musselburgh profitent de leurs derniers rayons de soleil avant un gros nuage sombre. Et sur nous, une petite bruine commence à tomber. Toute légère. On ne sait pas vraiment d’où elle vient parce que le ciel au dessus de nous est bleu. Mais c’est souvent comme ça en Ecosse.

Soudain, toute la plage se baigne d’une lueur dorée. Et c’est là qu’on l’aperçoit. Énorme. De bout en bout. Un arc-en-ciel. Mieux. Un double arc-en-ciel. Le second arc est plus large, moins brillant et à son ordre de couleur inversé. Comme c’est supposé être le cas, mais vous ne saviez peut-être pas. (Merci Jamy).

On a faim, on décide de tenter pour la première fois ce pub qui deviendra un de nos classiques, particulièrement pour ses petits-déjeuners. L’Espy.

 

IMG_8091

Petite bruine sur lever de soleil

IMG_8134

The Double Rainbow
IMG_8133

Vue de l’EspyIMG_8102

Le soleil se lève, à gauche on voyait encore la Power Station de Cockenzie, depuis détruite.

IMG_8100

En Bonus track, une petite vidéo filmée à l’iphone de cette matinée contemplative.

Sunrise at Portobello Beach from FrenchKilt on Vimeo.