Aaaaaah l’Écosse. Ses châteaux, ses vaches à poil long, ses whiskys… Et ses matchs de rugby ! En plein Tournoi des Six Nations, il nous était un peu compliqué de passer à côté des rendez-vous quasi hebdomadaires de centaines d’habitants d’Edimbourg (et probablement d’autres villes).

Une expérience unique…

Qu’on se le dise, je ne suis pas une fan de sport. J’aime peu les pratiquer mais alors m’asseoir pendant deux heures et regarder des gens courir après une baballe… Merci mais non merci. Cela dit, je me suis un jour laissée embarquer pour voir un match local de rugby à Lille (on m’avait dit qu’il allait y avoir de la nourriture) et j’ai trouvé ça marrant. Alors le jour où je vois un match New Zealand VS Scotland au stade de Murrayfield, le stade de rugby d’Edimbourg, je me dis pourquoi pas ?

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Me voilà donc devant ce fameux stade, à ne pas confondre avec le stade de Meadowbank (si, on peut confondre la première fois). Après avoir passé les barrières de sécurité, où on vous rappelle que vous ne pouvez pas pénétrer l’enceinte du stage avec des armes blanches, des bombes et des parapluies (?), vous entrez dans le monde merveilleux de la bouffe de rue. En vrac, vous pouvez y trouver des burgers, des donuts, des bonbons, des saucisses allemandes et des groupes de musiques (non comestibles, eux).  Et de la bière. C’est très difficile de résister à la une pinte dans cette ambiance. Et puis zut, faisons à Edimbourg comme à Edimbourg. La première fois que j’ai vu passer un petit casier en carton pour y ranger six pintes j’ai quand même halluciné. Après en avoir vus une bonne vingtaine je m’y suis habituée, cela dit.

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C’est donc les mains chargées de boissons qu’on se dirige vers le stade à proprement parler. Et là, accrochez-vous bien pour pas vous perdre. Entre les différentes entrées, les escaliers très (trop) nombreux, la foule qui va dans un endroit et puis dans un autre… Je m’y perdrais bien 5 fois sans m’en rendre compte. ce stade est enooooorme ! Mais ça y est, on est installés. Autour de nous, l’ambiance est bon enfant, les gens papotent entre eux, avec les voisins, il y a des jeunes, des vieux, des familles, des groupes d’amis… Je suis étonnée de voir ce mélange et cette diversité. Et aucune tension ou aucune agressivité quelconque. Les gens sont là pour passer un moment convivial. On engage la conversation avec les voisins, venus de Glasgow. Les pubs s’enchaînent et un animateur fait le show sur la pelouse. On nous demande de lever bien haut nos téléphones. C’est la qu’on se rend compte de la densité de la foule.

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… Et forte en émotions

Et soudainement, ça y est, les équipes apparaissent et la foule est en délire. L’Ecosse voit les choses en grand : une armée de cornemuses entame la chanson emblématique : Flowers of Scotland. Le public reprend en coeur. Un moment magique. On se sent transporté. La chanson se finit et tout le monde applaudit. Et c’est au tour des All Blacks et leurs fameux haka. Je n’aimerais pas me trouver face à eux. On sent que tout le monde est impressionné. On ne pouvait pas rêver mieux comme introduction au rugby écossais !

Le match débute et l’ambiance est très bonne. Les spectateurs écossais sont bons joueurs malgré quelques sifflets quand la Nouvelle-Zélande se voit accorder un penalty. Mais un simple rappel au respect des commentateurs et c’est fini. J’apprends aussi que les Proclaimers sont rois ici. Dès que l’Ecosse marque, leurs « 500 miles » retentit dans tous le stade, chantés par tous en coeur. Le résultat (une victoire néo-zélandaise) ne surprendra personne, après tout, sur les 30 matchs qui ont opposé la Nouvelle-Zélande et l’Ecosse, cette dernière n’a réussi à n’égaliser que deux fois sans jamais remporter de victoire. Mais les fans écossais ne sont pas déçus, ils repartent ravis que leur équipe se soit bien battue.

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Personnellement, je suis conquise ! Je veux en voir plus et j’espère que France-Ecosse lors du Tournoi des 6 Nations se jouera à Murrayfield. Ce ne fut pas le cas l’année dernière malheureusement et au vu de la procrastination générale dont je suis atteinte, les seuls billets abordables sur lesquels on a mis la main sont ceux pour Ecosse-Italie. Y’a plus sexy comme affiche mais bon, on fera avec. J’ai quand même un petit pincement au coeur et une énorme frustration quand je vois la masse de spectateurs se dirigeait vers le stade pour Ecosse-Angleterre. Ecosse-Italie restera quand même une bonne surprise dans son lot de rebondissements.

Alors cette année, pif paf pouf, les billets France-Ecosse sont pris. Youpi, enfin un match où je suis certaine de ne pas être déçue du résultat…

2h plus tard.

Ah la la, c’était quand même une grosse claque. Mais les larmes aux yeux des Ecossais font plaisir à voir. Une connaissance m’avoue : « Je n’ai jamais vu l’Ecosse gagner ici aux 6 Nations » avant d’entonner la chanson, la main sur le coeur. Fier.

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