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Dans la plus grande ville d’Ecosse, on arrive souvent la tête pleine d’images toutes faites : une atmosphère grise et triste, des bâtiments noircis par les fumées industrielles… Glasgow n’a pas bonne presse, bien qu’elle se soit métamorphosée au cours des dernières décennies en une capitale culturelle et artistique ultra-dynamique où tout semble possible.

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C’est vrai, ses trésors sont bien cachés.  Il est facile de se promener dans les rues de la ville sans se rendre compte qu’on marche dans une galerie de street art à ciel ouvert. J’avais bien repéré quelques graffitis ici et là, dans les quartiers agités du centre-ville, mais rien de plus.

Le week-end dernier, je me suis lancée à la recherche de ces œuvres d’art, munie de mon parapluie, de bonnes chaussures et du « mural trail » que j’ai trouvé en fouinant énergiquement sur le site de la mairie de Glasgow. Il s’agit d’un itinéraire détaillé accompagné de petits textes explicatifs pour vous aider à déchiffrer ces fresques colorées, téléchargeable gratuitement ici.

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Un hommage à Glasgow, son héritage ouvrier, son environnement…

Au total, le « murail trail » recense une vingtaine de peintures murales, surtout réparties dans la partie centrale et Est de la ville. La plupart d’entre elles illustrent un passage de l’histoire de Glasgow, son héritage ouvrier, sa faune et sa flore, ses icônes religieuses, sa relation passionnelle avec le football… D’autres rendent hommage à la pop culture, comme cette fresque baptisée « Chérie j’ai rétréci les gosses », ou à la place prépondérante de l’éducation dans une ville qui accueille chaque année 50 000 étudiants, venus des quatre coins du monde.

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A chaque étape de l’itinéraire, j’ai tenté de décoder le magnifique tableau urbain qui se trouvait devant moi. Celui qui m’a le plus bluffé est sans doute le portrait tendre et décalé du patron de la ville, Saint Mungo. Dépeint comme un indigent, il regarde affectueusement un petit oiseau posé sur son doigt, clin d’œil original à la légende populaire glasvégienne selon laquelle Mungo (ou Kantigern) aurait ressuscité un rouge-gorge.

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Ce parcours de street-art est bien plus qu’une sortie artistique du dimanche, c’est un passage obligé pour comprendre Glasgow : ici, on ne se prend pas au sérieux, on pose un regard honnête – mais toujours bienveillant – sur la ville et ses habitants. Les peintures se mêlent à la vie urbaine, prennent vie derrière un parking ou des poubelles. A Glasgow, l’art n’a de sens que s’il est accessible au plus grand nombre, au quotidien.

La promenade dure à peu près deux heures, et malgré mes efforts, je n’ai pas réussi à trouver toutes les fresques.

Une chose est sûre, Glasgow n’a pas fini de nous surprendre.

PS : N’hésitez pas à nous envoyer vos photos pour compléter cet article 🙂

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