Pour compléter des articles thématiques publiés ou à venir, voici un résumé pratique de mon séjour dans « l’autre » ville d’Ecosse, Glasgow. Mes critères : tout piéton, petit budget, alternance intérieur/extérieur en fonction de la météo… Outre les visites, une grande partie de mes journées a été consacrée à des déambulations pas très organisées. Juste pour « voir la ville ». J’ai trouvé la beauté un peu partout à Glasgow. Dans ses rues délabrées, dans la pâleur de la peau des gens, dans la transparence de ses serres.
Première journée : la Nécropole, la cathédrale et The Glasgow School of Art
Petit matin, j’ai les yeux qui piquent, mais il faut se remuer et aller attraper le bus de 8h20 pour Glasgow. Je laisse derrière moi une Edimbourg ensoleillée pour arriver sous les nuages de Glasgow. Après m’être débarrassée de mon sac à dos, je me mets gaiement en route vers l’est du centre-ville, dans l’idée de visiter la cathédrale de la ville et voir un peu ce qu’il y a autour.
La cathédrale est immense, vraiment immense, et pour l’occasion, le soleil a décidé d’inonder la nef centrale, vide de chaises. C’est un beau lieu où les gens viennent s’asseoir dans un coin pour bouquiner. Et en sus de la grande nef, on peut aller partout, jusque dans la sacristie. La partie souterraine est également intéressante mais je ne m’y attarde pas, le soleil me nargue, il faut que je ressorte.
Dominant la cathédrale, impossible de manquer la Nécropole, magnifique cimetière victorien qui date de la même époque que le cimetière du Père-Lachaise à Paris. En y grimpant, on a une jolie vue sur la cathédrale, mais on se rend compte également de l’étendue de la ville. Impressionnant.
A trois pas de la cathédrale, je « profite » d’une nouvelle averse pour visiter Provland’s Lordship, la plus vieille maison d’Edimbourg. Elle a été construite en 1471 et aurait servi au clergé de logement, avec beaucoup de turnover. Alors… C’est sympa, gratuit, vite visité, mais j’ai été un peu étonnée de juste pousser une porte et soudain me retrouver au milieu d’un salon du Moyen-Âge : sombre, poussiéreux, vide. Il n’y a finalement pas grand chose à voir dans la maison… Les étages sont un peu plus intéressants, avec des tableaux sympa de nos petites stars locales : Henri VIII, Marie Stuart…
L’heure suivante est dédiée à la déambulation. Je passe un peu partout : la galerie d’art moderne, The Lighthouse, Buchanan Street… Et puis, après un coup de fil, je décide de visiter The Glasgow School of Art, sur les traces de Mackintosh. Après cette belle visite, je me lance le défi de marcher jusqu’à la Clyde, la rivière qui traverse Glasgow. Pas la plus fine de mes idées puisqu’une méchante pluie se met à tomber. Ok. Fin officielle de la journée. Et pour la vie nocturne de Glasgow, on repassera (avec des potes).
Deuxième journée : de West End à l’afternoon tea
Le seul coin de ciel bleu de la journée sera aperçu depuis ma fenêtre, entre 8h05 et 8h06. Mais au moins, pour l’instant, il ne pleut pas. Aujourd’hui, je prends la direction de West End, le quartier tout à l’ouest du centre-ville de Glasgow. Je décide de m’attaquer d’entrée de jeu à The Mackintosh House puisque c’est le premier musée qui ouvre en ces jours hivernaux.
Naturellement, l’étape suivante est de se faufiler dans l’université, admirer les couloirs, les passages, les cours, les piliers et pourquoi pas le Hunterian museum et ses collections bizarres (sur l’obstétrique au 19e siècle par exemple, miam).
Ensuite, une petite marche me mène jusqu’au magnifique et imposant Kelvingrove Museum et ses collections vraiment très variées. J’ai peut-être visité ce musée un peu tard : je suis prise de fatigue et finalement, je passe plutôt mon temps à regarder les gens passer et à piétiner dans les galeries. De là, je décide de rejoindre le jardin botanique à pied, ce qui prend environ 25 minutes (parce que je fais quelques détours). Je découvre au passage une infinité de cafés et restaurants mignons, mais je ne m’arrête pas. La prochaine fois… Je tombe en amour de la grande serre du jardin, le Kibble Palace. Je n’en dis pas plus parce que j’aimerais bien en reparler dans un autre article…
De là, facile de rejoindre à nouveau le centre-ville pour enfin du repos… Je m’installe devant un bon goûter à The Willow Tea Room, avant de terminer la journée avec un dernier tour dans le centre-ville, où il y a toujours des petits détails à découvrir.
Un bilan chiffré
Mon budget était assez serré mais franchement, super faisable : 8 pounds de bus (A/R), 30 pounds d’hébergement (petit B&B sur Renfew Street), 10 pounds pour la visite de l’école d’art , et 26 pounds pour l’alimentation (7 pounds pour le premier déjeuner, 5 pounds pour des conneries de supermarché pour la soirée, 13 pounds pour l’afternoon tea – en réalité, j’ai gentiment été invitée par mon acolyte Jean-Yves lors de l’afternoon tea mais je préfère le mettre pour vous donner une idée précise). Total : 74 pounds, moins de 100 euros. Sans l’afternoon tea et la visite de l’école, et en choisissant un lit en dortoir moins cher, on peut le faire facile pour une quarantaine de pounds, et vraiment, les lieux gratuits à visiter à Glasgow ne manquent pas !
J’estime avoir marché entre 20 et 25 kilomètres en deux jours. Il est naturellement possible d’utiliser les transports en commun. Pour le métro, compter 4 pounds pour une carte d’une journée. A mon goût, il n’est pas très utile, mais c’est à tester.
En termes de pluie, je crois que j’ai été arrosée environ 15 fois. D’où l’intérêt de localiser les espaces intérieurs à visiter et les choses qu’on a envie de faire à l’extérieur, histoire de s’autoriser de petits changements de plans quand on le souhaite…
Ce que j’aurais aimé faire avec deux jours en plus…
Outre tous les lieux connectés à Charles Mackintosh que je n’ai pas eu le temps de voir, quelques musées m’encouragent à revenir :
– The Riverside Museum : parce qu’il est beau, super design, et tout neuf. Et surtout parce qu’il parle des transports, et moi, les trains, trams et compagnie, j’adore ça.
– Le musée de la vie et de l’art religieux : C’est drôle non comme idée ? En fait, c’est surtout que ce musée est installé dans une vieille maison près de la cathédrale, je suis certaine que c’est très joli, à l’intérieur…
– The People’s Palace : aussi dans le coin de la Clyde, parle du quotidien des gens, à Glasgow, entre le 18e et le 20e siècle. J’adore les petites histoires !
– Et The Burrell Collection aussi, tiens, pendant qu’on y est !
– Explorer le street art dans la ville. Rien qu’au hasard, j’ai déjà vu de superbes façades !
J’ai aussi envie d’élargir un peu, voir autre chose que le centre-ville… Emprunter, du coup, les transports en commun, voir d’autres coins de la ville. Et comme il n’y a qu’une heure et demi entre Edimbourg et Glasgow, je n’ai aucune excuse pour ne pas revenir !
Il y a tellement de beaux endroits à voir à Glasgow ! Quand j’y habitais, mon appart’ était situé à côté du Kelvingrove Museum et c’était l’endroit le plus chouette à voir quand je m’ennuyais et qu’il pleuvait. Mais je pense que c’est aux Jardins Botaniques que j’ai passé le plus clair de mon temps libre – j’aimais tellement cet endroit ! Oh et pour l’avoir fait, le musée de la vie et de l’art religieux n’est franchement pas joli, ni intéressant. Je l’avais trouvé super mal foutu.. xx
Sympa cet article. Ca permet de découvrir Glasgow.
j’ai adoré la nécropole!
La Nécropole est magnifique, j’y ai passé au moins 2h à déambuler et méditer sur tout et rien <3